Trois inscrits par seconde sur Bruvax vendredi dernier
Tuesday 04 May 2021

Plus de 143.000 rendez-vous ont déjà été pris sur Bruvax, la plateforme bruxelloise d'inscription à la vaccination, depuis son lancement à la mi-avril.
C'est un record. Alors que Bruvax ouvrait ses portes aux 46 ans et plus vendredi dernier, "quelques 16.000 rendez-vous ont été pris sur la journée. Soit de l'ordre de trois à quatre par seconde aux moments des pics", se félicite Alain Fontaine, CEO de la société éditrice de la plateforme bruxelloise d'inscription à la vaccination.
"En tout et pour tout, on a désormais dépassé les 143.000 prises de rendez-vous depuis l'ouverture officielle des portes le 19 avril dernier par la COCOM (Commission communautaire commune, NDLR)". Ce chiffre augmente évidemment sans cesse au gré de la diminution de l'âge limite permettant de décrocher son vaccin ou de s'inscrire sur liste d'attente.
"Une technologie stable et éprouvée"
"On peut donc dire aujourd'hui que le lancement a bien fonctionné, sans gros couac au départ ni par après", avance l'intéressé. "En même temps, on n'est pas un nouveau venu sur le marché. On dispose d'une technologie stable et éprouvée, déjà utilisée au Grand-Duché et en Allemagne dans le cadre de leur stratégie de vaccination", ajoute Alain Fontaine.
Il rappelle au passage que Doctena, l'application première de sa société qui fait le pont entre l'agenda des patients et des professionnels de soin, "enregistrait 18 millions de prises de rendez-vous en 2020 grâce à ses plus de 10.000 utilisateurs (dont 4.000 en Belgique, NDLR) parmi les médecins et professions paramédicales, sans parler des hôpitaux ou des maisons de soin".
C'est d'ailleurs là ce qui a fait pencher la balance lors de l'appel d'offres lancé par la Région bruxelloise pour ce qui allait devenir Bruvax, alors que la société était opposée à son concurrent bruxellois Doctoranytime, lancé mi-2016 par un ex de la start-up de livraison faillie Take Eat Easy, Sylvain Niset. Ce dernier a, depuis, laissé sa place à un autre employé pour reprendre les rênes de Poppy, le service de voitures partagées de D'Ieteren.
"La prise de rendez-vous, c'est notre métier. Qu'on entend encore faire grandir, en ajoutant désormais des fonctionnalités en amont et en aval telles que le renouvellement de prescription ou l'envoi de documents."
Politique de "buy and build"
Pourtant, des inquiétudes ont un temps plané, certains parlant d'une société "virtuellement en faillite" au vu de ses états financiers en Belgique - totalisant plus de 4 millions d'euros de perte en 2019. Un élément que le patron impute à d'importants investissements réalisés pour faire grandir l'entreprise dans le pays.
L'entreprise est active dans six pays (Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Autriche et Suisse), mais aucun chiffre consolidé n'a pu nous être communiqué. Tout au plus apprend-on que la société basée au Grand-Duché compte une soixantaine d'employés suite, notamment, à sa politique d'acquisitions de ces dernières années.
Six opérations ont ainsi été réalisées sur le Vieux continent, dont deux en Belgique. Doctena rachetait ainsi par exemple DocBook en 2016 à Patrick Van de Mosselaer, qui cofondait l'an dernier le fonds d'investissement dédié à la blockchain Tioga Capital, soutenu par les familles Lhoist, Vlerick, De Clerck et Van Hoo
Cette politique dite de "buy and build", dans le jargon, fut rendue possible grâce à l'appui d'une cinquantaine d'actionnaires parmi lesquels Léon Seynaeve, connu pour son holding actif dans le commerce de détail spécialisé Mitiska (Carpetland, Brantano, AS Adventure, Pizzaland, New Vanden Borre, Cassis & Paprika, Fun,...) et pour avoir cofondé la plateforme Vente-Exclusive. Au total, et en incluant une opération récente, Doctena aura levé plus de 12 millions d'euros depuis ses premiers pas.
La société a démarré en 2013 autour du fondateur du premier portail immobilier luxembourgeois atHome Patrick Kersten, du fondateur de l'agence web Vesperia Alain Fontaine et d'un ancien de chez Johnson & Johnson Marc Molitor.
Source: L'Echo.be
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